TOMASITO : L'accomplissement d'un rêve d'enfant ...

   

   ...  Celui du petit Thomas Joubert dont l'émoi pour la tauromachie était déjà présent dès le plus jeune âge et lorsque ses parents voulurent déménager, pour quitter le village du moulin de Daudet et habiter à Arles, le bambin posa la condition d'être inscrit à l'école taurine d'Arles; Ce qui fut accordé par les parents. Aucun train électrique ne vint perturber cette passion pour le toro et depuis enfant le petit Thomas n'a eu qu'un seul but : Devenir torero. C'est ainsi qu'il  affronta  son  premier  becerro   à     douze ans  à  peine. Les premières arènes dont il foula le sable sont celles d'Arles bien-sûr, mais aussi celles de Gimeaux où beaucoup de jeunes ont subi leurs premières passes.   De cette époque là, il n'a rien oublié y compris des heures passées  enfermé dans son garage  avec la musique, la muleta à la main, à  imposer des naturelles,  derechazos et autres pechos à un toro invisible et infatigable. De ce travail et de cette volonté sont nées des certitudes et des assurances qui ont vu débuter " Tomasito" sans cesse à la recherche d'une certaine  pureté, sans cesse à cerner  l'accord possible entre novillero et novillo, l'harmonie concevable entre l'homme et l'animal. Distingué pour son style élégant et son courage, il va rapidement gagner l'intérêt des aficionados avertis qui ne peuvent s'empêcher de percevoir  une petite ressemblance physique avec" Manolete", et c'est ainsi que le novillero au visage grave et au regard profond va faire une entrée remarquée dans  les arènes de Madrid et Séville en 2009. Ce garçon est une source incontestable d'émotions car il vit son toréo, essayant d'allier des gestes techniques précis à un tempo virtuel et à  un esthétisme, une grâce qui n'ont jamais lassé le public, même lorsqu'il est mauvais avec l'acier. Il le reconnaît lui-même lorsqu'il nous avoue devoir travailler l'épée, car c'est cette épée-là qui a privé Tomasito de beaucoup de triomphes  et non le public qui trouve en lui une part du rêve qu'il vient chercher, cette harmonie rare qui supprime l' apesanteur, cette sensation de décoller des gradins pendant quelques minutes en tant que témoins de la fameuse alchimie où le toro semble répéter une chorégraphie apprise. Comment ne pas évoquer cette faena irréelle temporisée par le rythme du concierto d'Aranjuez joué en pays d'Arles dont tous les spectateurs présents se souviennent et se rappelleront à jamais. "J'aime beaucoup la version de Paco de Lucia " nous rétorque t-il avec son naturel et l'accent emprunté à Frédéric Mistral " il y a beaucoup de créativité possible encore en tauromachie" poursuit-il avec cette étincelle au fond de ses yeux sombres qui certifie que son art peut épouser tous les autres.  Nous en sommes persuadés mais lui le démontre et le paye quelque fois très cher. Ce fut le cas lors de son accession au titre de maestro suprême lors de son alternative dans les arènes de ses rêves de minot, en avril de cette année, où son deuxième toro lui infligea une sérieuse blessure obligeant son parrain " El Juli " à prendre la relève  sous les yeux du  témoin  de la cérémonie José Mari Manzanares.
L'enfant du pays garde malgré tout une grande reconnaissance, en ce jour de lumière,  aux illustres aînés  de ce cartel qui n'ont pas omis de passer par l'infirmerie avant de quitter le ruedo  pour rassurer et encourager l'Arlésien du jour.
Tomasito n'a pas non plus oublié ceux qui l'avaient soutenu et aidé dans la réalisation de son rêve, pour preuve la cape de paséo qui l'habillait sur laquelle était brodé " Ceux qui commencent et qui n'ont rien et qui méritent d'être quelque chose " de feu Francis Espejo le créateur et l'animateur de la Monumental de Gimeaux.


Bref, dans une ambiance conviviale, en cette soirée de samedi 19 novembre dans notre fief de "La Farigoule",  nous avons découvert un garçon attachant  d'un humanisme et d'une simplicité rares, heureux de participer à la défense de la tradition des prestigieuses arènes de Fréjus en venant nous voir. Nous aurons plaisir à le revoir en 2012 et pensons ne pas être les seuls vu le grand capital d'estime qu'il possède auprès du public.

 La fameuse cape qu'il avait pris soin de venir nous montrer ... et qu'il ressortira lors d'une grande occasion ...
Tomasito animateur du dîner, abordant tous les sujets ....

Nos amis du Club Taurin Niçois ont apprécié la daube de toro servie par Bernard le Maître des lieux au point d'insister pour vider leur porte-monnaie !...

Thomas et son ami Grégory Boyer qui l'accompagnait ...
Le dîner était lui accompagné par la cuvée " La Lidia" de notre ami et adhérent Frédéric Dessans qui avait tenu a laissé des cartons de rouge et rosé de sa production lors de son dernier passage à Fréjus à l'occasion du Salon des produits du terroir en avril dernier  FESTIVAL DES VINS et produits du terroir ... (voir article) où notre bon maire a déclaré que" contrairement à ce que certains disent, j'aime la corrida et me déplace dans les plus grandes férias en espagne ! ...."   ... quelques semaines plus tard sa main droite signait le manifeste pour l'abolition de la corrida ... à croire que les phalanges n'obéissent pas toujours à la parole et aux déclarations des politiques et que la dextérité pour un élu, consiste à signer le contraire de ce qu'il annonce et
inversement ... olé !
                                                                                                                   


    

ainsi que des banderoles ! ...

C.M.









 
 

Comments

[GIRARD Georges]

Enhorabuena Maestro y suerte ! El Jorge.